L'abandon de poste se caractérise par :
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une absence injustifiée et prolongée de l'agent,
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et l'absence de réponse de sa part à une mise en demeure de l'administration de reprendre ses fonctions.
L'abandon de poste constitue un manquement à l'obligation de servir.
L'agent qui se place en situation d'abandon de poste est considéré comme renonçant délibérément aux garanties liées à son statut. La radiation des cadres (pour un fonctionnaire) ou des effectifs (pour un contractuel) peut en conséquence être prononcée hors de toute procédure disciplinaire. L’administration n'est pas soumise aux formalités obligatoires en cas de procédure disciplinaire (entretien préalable, droit à consultation du dossier individuel, consultation du conseil de discipline, etc.).
Il y a absence injustifiée lorsqu'un agent s'absente de son poste de travail :
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sans autorisation préalable (congé annuel, autorisation d'absence, formation, etc.),
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et sans fournir de justificatif d'absence (arrêt de travail établi par un médecin, par exemple).
L’absence doit être totale et prolongée. Certaines absences ne peuvent pas constituer un abandon de poste, notamment :
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un retard, même de plusieurs heures,
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une absence injustifiée en cours de journée, même de plusieurs heures,
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une journée d’absence injustifiée précédée et suivie de journées de travail,
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la répétition fréquente de telles absences.
De tels agissements peuvent en revanche justifier une <a href="https://oradour.fr/rubriques/demarches-administratives/?xml=F510">sanction disciplinaire</a>.